Découvrons les balises 3-6-9-12
📍 Les balises 3-6-9-12+
Pour protéger nos enfants des dangers des écrans et leur apprendre à s’auto guider et à s’auto protéger
Avant 3 ans : Jouons, parlons, arrêtons la télé.
A cet âge, l’enfant construit sa personnalité et son cerveau. Plus il passe de temps devant les écrans et moins il en a pour les jeux créatifs, les activités interactives et d’autres expériences cognitives sociales fondamentales. Des compétences telles que le partage, l’appréciation et le respect des autres, qui sont des acquisitions enracinées dans la petite enfance, s’en trouvent menacées.
L’enfant doit acquérir à cet âge les quatre bases de sa socialisation future : le langage, les compétences motrices, les capacités d’attention et de concentration, et la reconnaissance des mimiques.
Ces compétences ne sont pas aidées par les écrans.
Ces compétences ne se développent que dans une relation vivante et interactive avec un adulte ou un autre enfant.
De 3 à 6 ans : limitons les écrans, partageons-les, parlons en famille
A cet âge, l’enfant renforce ses acquisitions et commence son apprentissage de l’autorégulation. Les limites imposées au temps d’écran doivent en faire partie : de une demi heure à 3 ans à 1 heure maximum par jour à 6 ans. L’écran est un temps de partage avec un parent.
Jamais d’écran dans la chambre, les écrans doivent être dans une pièce commune. Evitons aussi de les utiliser le soir (les LED perturbent les rythmes de sommeil), à table ou pour calmer l’enfant.
Le slogan « pas de console personnelle avant 6 ans », lancé en 2008 dans le cadre de la campagne « 3-6-9-12 », signifie ne pas offrir avant 6 ans d’outil numérique personnel à l’enfant, car cela rend quasiment impossible sa régulation. Les outils numériques doivent être familiaux.
Il est également important de fixer une tranche horaire quotidienne à l’enfant afin de l’habituer à associer les écrans à une durée.
Enfin, n’oublions pas d’encourager les activités physiques et de création manuelle comme le pliage, le découpage, le collage, la cuisine, le bricolage…
De 6 à 9 ans : créons avec les écrans, expliquons-lui Internet
De 6 à 9 ans, c’est l’apprentissage des règles du jeu social.
Achetons à notre enfant un appareil photographique numérique, et expliquons-lui le droit à l’intimité et le droit à l’image.
Intéressons-nous et intéressons notre enfant aux outils de création numérique disponibles : Scratch, logiciels de Stop Movie. Invitons l’enfant à créer avec les écrans.
Commençons aussi à discuter de l’âge où il aura son premier téléphone mobile et fixer des règles familiales respectées par tous, notamment pas pendant les repas et pas la nuit.
De 9 à 12 ans : apprenons-lui à se protéger et à protéger ses échanges
Les enfants qui passent beaucoup de temps devant les écrans présentent une baisse des capacités d’attention et de concentration. Leur cerveau s’habitue à suivre ou enchaîner des mouvements ou des actions plutôt que de se mobiliser volontairement sur une tâche.
Encourageons l’enfant à gérer son temps d’écran distractif, en l’invitant à utiliser un « carnet du temps d’écran ».
Parlons aussi avec lui de ce qu’il voit et fait avec les écrans.
Et expliquons-lui les 3 règles d’Internet : tout ce qu’on y met peut tomber dans le domaine public, tout ce qu’on y met y restera éternellement, et il ne faut pas forcément croire tout ce que l’on y trouve.
Après 12 ans : Restons disponibles
L’enfant cherche ses repères de plus en plus en dehors de sa famille, mais il a encore besoin de l’attention affectueuse de ses parents, même s’il fait tout pour leur faire croire le contraire !
Les profils sur les réseaux sociaux doivent être paramétrés en mode privé.
Les liens noués à travers les écrans (à commencer par les réseaux sociaux et les jeux vidéo) sont bénéfiques s’ils sont maintenus et renforcés par des liens dans la réalité, notamment avec les camarades d’école.
Pas de téléphone mobile la nuit dans la chambre : la réduction du temps de sommeil a des conséquences problématiques sur la mémoire, l’humeur, les capacités d’attention et de concentration, l’alimentation, et bien entendu les performances scolaires.
Limitons le temps sur les jeux vidéo : l’accroissement des capacités de décision et d’action rapide se fait aux dépends des compétences dédiées à la prise de recul et au contrôle des impulsions.