Spider-Man, le vent dans les toiles
Disponible uniquement sur PS4.
1 joueur
Après que Marvel ait pu récupérer les droits de l’araignée en collants pour le cinéma, la maison d’édition de comics américaine propose maintenant également une incursion dans le monde des jeux vidéo.
« Un grand pouvoir implique de grande responsabilité ». Le crédo de Peter Parker/Spider-Man est lourd de sens en débarquant sur Playstation 4, car ses dernières adaptations sur consoles n’ont pas vraiment convaincu. Aujourd’hui, cette version est bien partie pour rattraper le coup. Ici, pas de héros adolescent. L’homme-araignée est âgé de 23 ans et joue les justiciers depuis déjà 8 ans lorsque vous en prenez le contrôle. Cela permet aux développeurs de nous proposer une histoire intéressante et mature. Le personnage de Spider-Man est très bien écrit, laissant la part belle aux absurdités et commentaires légers. Les autres personnages, alliés comme ennemis, ne sont pas en reste et les dialogues s’avèrent souvent savoureux. Christos Gage et Dan Slott, auteurs récurrents de la bande-dessinée, ont d’ailleurs rejoint l’équipe de développement pour y ajouter du crédit.
New-Yooork
Le deuxième personnage principal, c’est New-York. Woody Allen n’a rien à voir là-dedans, mais la ville regorge de vie (avenues bondées de piétons et de trafic). La carte est tout bonnement immense. Nous touchons alors au premier point qui intéressera particulièrement les parents : il s’agit d’un « monde ouvert », ce qui signifie que l’on peut s’y promener librement, en se balançant de building en building, mais également qu’on y trouve toujours quelque chose à faire ou à explorer. Cet aspect, bien que passionnant, rend aussi la tâche plus difficile au joueur de savoir quand s’arrêter. Si vous devez aider votre jeune à tenir un cadre, pensez à lui demander s’il suit le scénario (plus facile à jalonner) ou s’il explore la ville. Cela vous permettra aussi de mieux savoir comment poser une limite.
Une grande part du jeu réside dans les affrontements avec tout ce que compte la pègre locale comme truands. C’est ce dernier aspect qui vaut à ce Spider-Man son sigle « PEGI 16 ». Ces aspects de violence équivalent l’intensité des derniers films Marvel. Parvenir à enchaîner les coups (technique que l’on appelle un « combo ») demande une bonne maitrise du rythme et de l’habileté.
Tisser des liens
Marvel’s Spider-Man est d’ores et déjà une réussite commerciale (meilleur lancement d’un jeu au Royaume Uni sur sa première semaine), il est donc fort probable que vos enfants en aient entendu parler. Une large campagne de promotion a d’ailleurs accompagné sa sortie. Si vous envisagez son achat, les thèmes suivants peuvent vous servir de base de discussion :
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Importance de l’histoire dans un « monde ouvert » qu’il est possible d’explorer à sa guise (suivre un scénario ou farfouiller par soi-même) ?
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Dans ce genre d’univers, où il y a toujours quelque chose à découvrir, comment le joueur doit-il décider qu’il est l’heure d’arrêter de jouer ?
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Le passage d’un média à l’autre, bande-dessinée, dessin animé, film et jeux vidéo : qui influence qui ?
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Comment la violence s’exprime t’elle dans ces différents médias ?
En bref, Spider-Man n’innove pas spécialement, mais exécute sa partition avec brio.
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niels.weber@semperludo.com
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Niels Weber
Il travaille en Suisse sur les thématiques d'usages excessif des écrans, notamment avec des familles. Il utilise le jeu vidéo comme outil thérapeutique et garde un œil attentif sur l'actualité du média (nouveautés, tendances, impacts, etc.). En parallèle à ses activités professionnels, il dirige bénévolement un site de critiques de jeux (www.semperludo.com), ainsi qu'une association de joueurs à l'échelle nationale (www.gamingfederation.ch), à travers laquelle ils visent une pratique du jeu vidéo responsable.